La goutte est une maladie fréquente liée au métabolisme de l’acide urique. Elle reflète un déséquilibre entre sa production et son élimination par les reins. La manifestation la plus caractéristique est une mono-arthrite du gros orteil.
L’acide urique est le produit final du métabolisme des purines. De nombreux aliments contiennent des bases puriques et des bases pyrimidiques. Ces dernières sont décomposées en urée, en sels ammoniacaux, en eau et en gaz carbonique. Les bases puriques sont dégradées en acide urique, poison très toxique, si nous n’arrivons pas à l’éliminer. D’autant que l’usure de nos tissus et la transformation de certaines substances de l’organisme comme les acides aminés ou la glutamine deviennent également des bases puriques, donc de l’acide urique.
Ce surplus d’acide urique se dépose dans nos articulations (dépôts d’urate de sodium). Ils peuvent se former dans et autour des articulations et provoquer ainsi une inflammation articulaire chronique (arthrite). Il peut aussi se déposer dans la peau (tophus) et dans les reins (néphropatie uratique), ce qui peut conduire sans traitement à la destruction des articulations et une insuffisance rénale.
On évite
- Une consommation excessive de fructose. Il est composé de glucose et de fructose et il est rapidement métabolisé dans l’organisme en formant de l’acide urique. Si le taux est supérieur à 4mg/dl pour un homme et 3.5mg/dl pour une femme, il est recommandé d’éviter le fructose. Et comme du fructose, il y en a partout, le plus simple est d’éviter le sucre.
- Certains aliments sont très riches en purines : abats (tripes, le foie, ris de veau, rognons, cervelle, langue), les viandes rouges, la charcuterie, le gibier (oie, canard), les poissons gras (maquereau, hareng, sardines, anchois, truite, saumon), les crustacés et les mollusques (crevettes, pétoncles), les produits laitiers, certains légumes ou légumineux comme les champignons, les épinards, les choux-fleurs, les asperges, l’oseille et les lentilles.
- Certaines boissons sont aussi riches en purine comme la bière, le vin blanc sec (notamment les vins de Bourgogne). Les jus de fruits sont trop acides et les alcools forts et sodas trop sucrés.
- L’inosine en supplémentation, appréciée des sportifs est transformée en acide urique par l’organisme.
- Certaines maladies comme le cancer du sang, une anémie sévère, un psoriasis ou des radiations détériorent les tissus et entraînent une surproduction d’acide urique.
- Certains diurétiques peuvent également augmenter les taux d’acide urique.
On adopte
- Les bananes riches en potassium, sont alcalinisantes.
- Les artichauts, composés de phytonutriments (cynarine, rutine, acide gallique, silymarine) nettoient le foie, les reins et contrent la lithiase biliaire.
- Le persil et le citron nettoient en profondeur l’organisme.
- Les avocats diminuent les concentrations d’acide urique dans le sang.
- Les olives aident à éliminer l’acide urique.
- Les cerises, fraises, myrtilles, ananas empêchent la production d’acide urique (et l’acide lactique).
- L’ail aide à dissoudre l’acide urique. Deux gousses d’ail cru par jour ou 4 gousses d’ail cuites par jour, avec un ou deux verres d’eau à la suite (et du persil pour l’haleine).
- L’eau peu minéralisée (Rosée de la reine, Montcalm…) à raison de 1,5 à 2 litres par jour nettoie l’organisme.
- La réglisse, la griffe du diable et l’ortie dégradent l’acide urique déjà formé par l’urate.
- La bardane a des propriétés dépuratives qui améliorent le métabolisme des purines.
- L’harpagophytum et le cassis ont des actions anti-inflammatoires plus que reconnues.
- La vitamine C a un effet uricosurique.
- L’exercice physique freine la formation d’acide urique dans l’organisme.
3 commentaires
Bonjour,
Etant confronté à ce problème de puis peu, j’ai fait quelques recherches et souhaiterais apporter quelques précision à votre article. Tout d’abord, je trouve qu’il est assez difficile de trouver de réelles études sur le taux d’acide d’urique pour les différents aliments et à ma connaissance il n’existe pas de base de données fournissant les informations par aliment (viande, poisson, légumes, fruits, condiments etc.). Si vous en avez connaissance d’une telle base, je serais vivement intéressé.
Les petites précisions que je souhaitais vous soumettre sont que les informations que l’on trouve sur le net sur le sujet sont généralement assez sommaire, ainsi les épinards sont cités alors qu’il convient de faire une différence entre les feuilles (taux de 61,0mg/100) et les jeunes pousses (202,1mg/100), comme il en va de même pour les asperges dont la partie haute ne contient pas le même taux que la partie basse (respectivement 64,7 mg/100 et 12,0mg/100). Par ailleurs, même s’il est vrai que le persil nettoie en profondeur l’organisme, peut être faut-il indiquer que le persil a un taux de 288,9mg/100 g d’acide urique.
Dans aucune étude je n’ai trouvé de différenciation entre un aliment cru et cuit, alors qu’il me semble que les propriétés changent avec le changement d’état, ce qui me pose un problème étant personnellement un adepte des jus de légumes crus (quid de la betterave, du choux – qui suivi le type de choux est donné suivant les études comme bon ou mauvais pour la goutte).
Merci encore pour vos conseils.
Merci à vous 😉
Un bravo pour ce texte explicite et laconique on sait à quoi s’en tenir Merci!