Différences entre jeûne, régime et famine
Beaucoup n’osent pas jeûner pensant que le jeûne affame l’organisme ou le stresse comme peuvent le faire les régimes. J’aimerais vous rassurer afin que vous puissiez arrêter de vous serrer la ceinture inutilement et découvrir la magnifique organisation physiologique de votre organisme, ainsi que la puissance du jeûne.
Le régime est une affaire de calories. Il correspond à une restriction calorique des apports quotidiens. La fréquence des repas peut être conservée, comme sa composition avec la présence de protéines, de lipides et de glucides. Cette méthode est la plus fréquemment utilisée pour perdre du poids. Le corps dépend toujours des apports extérieurs même s’ils sont inférieurs à ce qu’il a l’habitude de recevoir et inférieurs aux besoins de son métabolisme. Là, est toute la limite des régimes hypocaloriques qui conduisent presque tous à une reprise pondérale. Ils obligent le métabolisme de base, le feu de cheminée à ralentir et par conséquence à moins bruler de buches ( de calories). A force d’enchainer les régimes, le feu de cheminée est effondré, la combustion de l’ordre du néant. Vous avez beau vous alimenter de salade verte et de pommes, il n’y a plus de perte de poids.
Le jeûne est une affaire d’hormones. Ce n’est plus de l’insuline, hormone hypoglycémiante qui est sécrétée en jeûne mais du glucagon, hyperglycémiant qui permet à votre corps de combler ses besoins en énergie grâce à des apports intérieurs, puisque plus rien ne vient de l’extérieur. Le corps se nourrit de ses propres réserves en déclenchant :
- La lipolyse, la fonte et la transformation des réserves adipeuses, des triglycérides, en énergie, qui au passage vous fait perdre du poids.
- La fabrication de corps cétoniques aux multiples vertus dont celle d’être antiinflammatoire et très appréciée par le cerveau puisqu’ils génèrent la neurogénèse, naissance et optimisation des neurones.
- L’autophagie, le recyclage des vieilles cellules dysfonctionnelles.
La famine n’a également rien à voir non plus avec le jeûne. Elle induit que le corps n’est plus nourri de l’extérieur et n’a plus de ressources intérieures.
J’aimerais préciser que la perte de poids liée au jeûne ne doit pas être votre seule motivation à jeûner. Evidement, vous perdez du poids en jeûnant (400 g par jour de jeûne selon votre constitution). Mais la perte la plus intéressante est celle d’après-jeûne qui invite à mieux s’alimenter, mieux assimiler, etc.
Pour aller plus loin : tout savoir sur le jeûne
2 commentaires
Bonsoir,
Je souffre d’une pseudo polyarthrite rhizomielique depuis 10 mois soignée par cortisone que les rhumatismes n’arrivent pas à baisser 9 msg en ce moment
Les douleurs hanches genoux surtout sont toujours présentes
J’ai aussi beaucoup d’arthrose
J’ai vérifié que si je surveille mon alimentation de façon très stricte 0 gluten 0 produits laitiers 0 sucre associé à un jeune intermittent, je suis mieux
Mais c’est difficile j’ai 80 ans plutôt en bonne forme jusqu’à cette maladie avec PTG pour rien et ratée
Je suis tentée par votre stage jeune et maladies inflammatoires mais je marche mal avec mes douleurs vives au hanches et je suis raide comme un passe lacet alors le yoga m’effraye .
Quand pensez vous ? J’ai lu votre livre sur l’arthrose et j’en applique les principes , mais je ne suis pas toujours sérieuse en raison de pulsion alimentaire .
Merci
Bien cordialement
G.Loureaux
Merci pour ce témoignage et bravo pour avoir entrepris tout cela.
Il excite des centres de jeûne où la marche se résume à des petites balades. Jetez un œil au site de la FFJR.
Vous avez également des jeûnes accompagnés par des médecins (Académie médicale du jeûne) qui pourraient vous accompagner sur ce chemin du jeûne, tout en régulant votre cortisone.