L’activité physique est essentielle au bon fonctionnement de votre organisme. Mais lorsqu’elle est intense et soutenue, elle entraîne une diminution de la vascularisation de votre tube digestif au profit de vos muscles, ce qui cause quelques tracas...

Au repos, une bonne partie de votre flux sanguin est utilisé par votre système digestif, 5% seulement est destiné au mouvement. A l’effort,  80% du flux sanguin est utilisé pour irriguer vos muscles. Ils ont besoin de beaucoup d’oxygène et c’est le sang qui est en charge de le transporter. Il se crée un premier phénomène : l’ischémie digestive transitoire. L’effort stress votre organisme et le fait basculer en mode « action » (orthosympathique).  Vos vaisseaux intestinaux se contractent pour favoriser l’irrigation de vos organes vitaux. Vos systèmes digestif et intestinal sont au repos : plus de digestion, plus transit, ce qui fait bien vos affaires quand vous courez un marathon. Durant l’activité, il vaut donc mieux utiliser des nutriments très assimilables comme des mélanges de glucides (fructose-glucose) et sous forme liquide ou semi-liquides (boissons, crèmes).

Après l’effort, vos vaisseaux sanguins se dilatent et irriguent de nouveau votre intestin. Cette revascularisation, amène une arrivée importante d’oxygène. C’est  l’ischémie-reperfusion intestinale. Ce phénomène  s’accompagne d’un stress oxydant très intense dû à un largage important de radicaux libres, surtout que la quantité de radicaux libres augmente dès que la  consommation d’oxygène augmente, ce qui est le cas durant un effort soutenu.

Votre organisme est fait pour faire face aux radicaux libres mais avec le temps et une sur-sollicitation, votre système de défense s’affaiblit. Un déséquilibre né entre la production de radicaux libres et votre capacité à les neutraliser. À terme, c’est une altération de la perméabilité intestinale (douleurs abdominales, diarrhées, vomissements, allergies, perte de nutriments…), une oxydation de vos enzymes, des micros lésions musculaires et tendineuses, une mauvaise communication intercellulaire… qui finissent par engendrer des dysfonctionnements de vos cellules voire de leur mort. Voilà pourquoi, ils sont accusés d’être responsables du vieillissement prématuré de nos cellules. Vous savez également maintenant ce qui arrive à un coureur plié en deux sur le bas-côté.

Pour contrer ce phénomène :

  • Respectez un délai entre l’effort et le dernier repas de 3 heures.
  • Limitez les aliments riches en fibres, les graisses animales et protéines longues à digérer au cours du dernier repas, voir 48 heures avant un grand événement si vous êtes déjà fragilisé.
  • Mangez après l’effort : des fruits pour refaire votre réserve de glycogène vidée pendant l’effort, des protéines pour réparer les dégâts musculaires.
  • Adoptez au quotidien une alimentation hypotoxique, riche en antioxydants.
  • Hydratez-vous après l’effort avec des eaux riches en sels minéraux (st yorre).
  • Intéressez-vous aux cofacteurs du métabolisme énergétique : le magnésium, le zinc, le fer ou le sélénium, les vitamines B1 B6 et C, les bêta-carotènes. La glutamine répare les troubles digestifs.
  • Ne partez pas en surrégime. Tout effort mal géré se paie systématiquement sur le plan physiologique et celui de la performance.

Pour aller plus loin : https://lauraazenard.fr/2018/09/25/intestins-poreux-tous-concernes/

Partager sur Facebook Publié le 17 octobre 2018 par Laura Azenard.

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