Les injections de PRP ou Plasma Riche en Plaquettes, peuvent être une alternative lorsque les injections intra-articulaires de corticoïdes ou d’acide hyaluronique sont inefficaces. Elles tirent leurs capacités de cicatrisation et de régénération cellulaire et cartilagineuse de leur haute concentration en plaquettes qui favorise la synthèse du collagène et l’activation des chondrocytes en charge du renouvellement de votre cartilage.
Pour préparer le PRP, il vous est fait une simple prise de sang. Le sang prélevé est ensuite placé dans une centrifugeuse pendant environ 5 minutes. La centrifugation fait tomber les éléments « lourds », principalement au fond du tube, les globules rouges et au-dessus d’eux les globules blancs. En superficie, il reste les éléments « légers », le plasma, 5 fois plus concentré en plaquettes que le sang normal. Ce plasma est récupéré et injecté au niveau de la zone à traiter blessure, sous contrôle échographique si la lésion est profonde.
Les plaquettes contiennent des facteurs de croissance comme les platelet-derived growth factor (PDGF) et transforming growth factor beta (TGF beta) qui stimulent les cellules osseuses et cartilagineuses et la réparation tendineuse ou musculaire.
Le risque le plus fréquemment rencontré est la douleur. Or, les antiinflammatoires et les anesthésiques empêcheraient le bon fonctionnement des plaquettes. Le MEOPA, un gaz utilisé pour les enfants pour des petits gestes techniques comme des sutures peut être utilisé. Il est conseillé ensuite d’appliquer régulièrement de la glace pendant une vingtaine de minutes. Après une semaine de repos, la rééducation peut être reprise.
Les hics :
- Les maladies auto-immunes, les maladies du sang ou les infections et les prises d’anticoagulants, de certains antibiotiques ou de certains antidépresseurs sont contre-indiqués.
- L’absence d’un PRP unique entretient la difficulté de mesurer scientifiquement son efficacité. La vitesse de centrifugation, environ à 1500 tours/min, diffère d’une école à une autre. Il existe également des désaccords quant à l’intégration dans le mélange des globules blancs.
- Le prix est frein.
Les effets du PRP seraient optimisés s’il est effectué après un jeûne.
Pour aller plus loin : :Mes livres, Hydrotomie percutanée