Parmi les méthodes classiquement proposées, la viscosupplémentation, infiltration d'acide hyaluronique, permettrait de remplacer le liquide synovial de l’articulation par un gel dont les caractéristiques sont les mêmes que celles de votre liquide articulaire sain.

Votre cartilage baigne dans un liquide élastique et visqueux : le liquide synovial. Il a deux rôles essentiels : lubrifier votre cartilage et le protéger grâce à son l’élasticité. Il pourrait également avoir un effet antiinflammatoire local. Le bon fonctionnement du liquide synovial dépend essentiellement d’un de ses constituants : l’acide hyaluronique. Dans votre articulation touchée par l’arthrose, l’acide hyaluronique est moins abondant. Conséquence : le liquide synovial perd son élasticité et absorbe   moins bien les chocs. 

La viscosupplémentation consiste à injecter dans votre articulation de l’acide hyaluronique pour compenser le déficit et pour relancer votre machine qui fabrique de nouveau votre propre acide hyaluronique et améliore la qualité de celui-ci. Votre articulation est lubrifiée et retrouve de sa mobilité. Vos douleurs s’atténuent et vous diminuez les quantités de cachets et du coup, leurs effets secondaires.

Trois injections à une semaine d’intervalle furent longtemps préconisées mais la mono injection serait devenue. aujourd’hui aussi performante. Une fois injecté, l’acide hyaluronique reste dans le liquide synovial seulement quelques heures mais son action dure en moyenne entre 6 et 12 mois, selon les patients et l’articulation concernée. Les genoux et hanches répondraient le mieux. Le taux de réaction favorable au traitement est de l’ordre de 70 à 80%

La viscosupplémentation ne génère pas en théorie d’effet secondaire. Le gel à base d’acide hyaluronique ne pénètre pas dans la circulation sanguine. Cependant, par précaution, vous signalerez si vous souffrez de diabète, d’hypertension artérielle, d’une maladie cardio-vasculaire ou infectieuse, d’une allergique, si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, etc. Après l’infiltration, évitez de solliciter l’articulation pendant 24h et repoussez la pratique d’un sport à la semaine suivante.

Ces quelques hics demeurent.

  • Elle n’est plus prise en charge par l’Assurance Maladie. Elle coute une centaine d’euros, une trentaine peut être remboursée par éventuellement votre mutuelle. Cette décision de remboursement qui remonte à 2017 est honteuse. Elle accroît l’inégalité d’accès au soin et encourage l’utilisation d’antiinflammatoires et d’antalgiques.
  • Elle doit être renouvelée, ses effets s’estompant après généralement une année.
  • Elle soulage les arthroses débutantes, bien moins les sévères.

Pour aller plus loin : Interview : comment j’ai vaincu l’arthrosePRP – les plaquettes au service de vos genoux

Partager sur Facebook Publié le 11 octobre 2021 par Laura Azenard.

2 commentaires

  • Hilda Petitpain

    Merci Laura pour vos informations qui sont très intéressantes.
    j’ai acheté votre livre sur l’arthrose et cela m’a donné de l’espoir pour mes vieux jours et me dire que ce n’est pas une fatalité de vieillir avec de l’arthrose. J’ai un genou qui est très souvent rouge mais je n’ai jamais mal à part une raideur qui vient avec le temps. J’évite de manger du pain mais parfois je craque. J’espère ne pas avoir besoin quand même de ce genre d’infiltration.
    Très bonne année et au plaisir de vous lire prochainement.
    Cordialement,
    Hilda

    • Laura Azenard

      Merci de votre si joli message. très belle année à vous également.

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