La tendinite ou tendinopathie, malgré son suffixe « ite » n’est pas une inflammation, ce qui impliquerait une dilatation des vaisseaux sanguins autour de la lésion. Or, les tendons sont très peu vascularisés. La tendinite est une dégradation des tendons qui touche principalement ceux des muscles de l’épaule, du coude, de la hanche, du poignet, du genou ou du tendon d’Achille.
Les tendons sont principalement constitués de fibres de collagène et organisées en faisceaux parallèles. Cette organisation peut s’altérer et les fibres rompre. Les ténocytes, cellules spécialisées des tendons qui secrètent du collagène, des protéoglycanes et des glycoprotéines finissent par fabriquer des radicaux libres, ce qui entraine leur mort et la détérioration du tissu tendineux.
La tendinite génère un gonflement et de la douleur qui s’aggrave avec le mouvement. Hormis l’examen clinique, le bilan échographique ou l’IRM permettent d’évaluer l’étendue des lésions. S’il y a peu de cellules inflammatoires, les médiateurs de l’inflammation sont également présents (PDGF, leucotriènes, prostaglandines E2).
Comme pour l’arthrose, les causes varient : l’âge, le sexe (les hommes sont plus concernés), l’hérédité mais aussi le poids, certaines maladies comme l’arthrite, la goutte, le diabète, des maladies de la thyroïde, la pratique intensive d’un sport, une mauvaise posture, des mouvements répétitifs, la déshydratation, certaines infections virales ou bactériennes, la prise de certains médicaments comme les antibiotiques, les stéroïdes anabolisants, les statines, l’isotrétinoïne contre l’acné, le tabac.
Que faire en première intention ?
- Du repos sinon le tissu va se reconstruire de façon anarchique. Les fibres seront désorganisées, la matrice extracellulaire fabriquera du collagène de type III moins apprécié, parfois des calcifications ou des infiltrations lipidiques.
- Du froid pour anesthésier la douleur avec une poche de petits pois surgelés ou un pack réutilisable à placer au congélateur ou un glaçon en mouvements circulaires sur le point le plus douloureux plusieurs fois par jour.
- Les antiinflammatoires non stéroidiens sont peu efficaces, la tendinopathie étant dégénérative et non inflammatoire. Ils pourraient même avoir une action négative sur les processus de régénération tissulaire. Les corticostéroïdes, antiinflammatoires injectés pourraient être efficaces à court terme mais à long terme, fragiliseraient les tendons et entretiendraient les tendinites.
- L’acide hyaluronique améliorait la prolifération cellulaire et la synthèse de collagène surtout sur l’épicondylite (coude) et la tendinopathie patellaire (genou).
- Le travail musculaire excentrique, des exercices avec des ports de charge qui permettent l’élongation du muscle, améliorait les liaisons entre les fibres de collagène et faciliteraient la prolifération cellulaire et le remodelage du tendon surtout celui d’Achille et de la patella.
- L’oxyde nitrique sous forme de patchs appliqués sur les zones sensibles, réduirait la douleur et accroît la force et la mobilité.
- La thérapie par ondes de choc extra-corporelles génère une réaction inflammatoire aiguë supposée soulager et augmenter des ténocytes et la synthèse de collagène, tout en réduisant la production de médiateurs de l’inflammation.
- Les injections de plasma riche en plaquettes stimulent les processus de réparation tissulaires.
- L’ostéopathie agit sur un décalage postural ou articulaire.
- L’acupuncture réduit la douleur et l’amélioration.
- L’hydrotomie percutanée.
Les approches naturopathiques
- La vitamine C aux propriétés antioxydantes favorise la synthèse du collagène.
- La vitamine D3 agit directement sur la synthèse de collagène en réduisant les métalloprotéases qui détruisent le collagène et la formation des calcifications courantes dans les tendinopathies. Les besoins d’un adulte se situent entre 3000 et 6000 UI. La complémentation doit être adaptée à votre taux actuel et cela se mesure grâce à un dosage sanguin (25 OH vitamine D). Les doses courantes de supplémentation sont de l’ordre de 1500UI/ jour après dosage.
- La glucosamine et le sulfate de chondroïtine protègent et améliorent la structure du tissu conjonctif et la production de collagène (500 mg, 3 fois par jour).
- L’harpagophytum agit contre la douleur liée aux tendinopathies (50 gouttes de teinture mère, 3 fois par jour).
- Le collagène hydrolysé de type 1 est un matériau de « construction » du collagène qui améliore les temps de récupération.
- Le méthyl-sulfonyl-méthane (MSM) traverse les membranes cellulaires et agit sur le stress oxydatif.
- La bromélaïne est un complexe d’enzymes protéolytiques extraites de l’Ananas qui dissolvent les protéines.
- Le curcuma a un effet positif sur la régénération cellulaire.
- La boswellia serrata supprime les leucotriènes, messagers de l’inflammation.
- L’ortie et ses feuilles inhibent la synthèse des métabolites de l’acide arachidonique, des leucotriènes et des prostaglandines.
- Les huiles essentielles de gaulthérie couchée, de romarin à cinéole, d’eucalyptus citriodora, de genévrier ou de romarin permettent de revasculariser le tendon pour favoriser sa régénération. Elles doivent être diluées à 10-20% maximum dans une huile végétale (d’arnica par exemple) et être appliquées en massage 2 à 3 fois par jour tant que la douleur persiste.
- Et évidement, privilégiez une alimentation basifiante, antiinflammatoire et antioxydante.
Pour aller plus loin : Le curcuma
7 commentaires
Bonjour,
Puis-je me permettre de compléter la liste de soins naturels en cas de tendinite ?
Utilisée avec succès l’argile est non seulement un soulagement, mais aussi participe à la réparation des cellules …
j’ai eu « la joie » de vivre une tenditinite au bras ….argile, huiles essentielles, sels de Schüssler … plus action sur les « formes-pensées » (lettre symbolique, pratique méthode Silva … et EFT )…durée : 4 mois.
Cordialement, et Très bon début d’année
MY T.
Mille mercis de votre apport.
bonjour
Si mon témoignage peut servir à quelqu’un j’en serai ravie ; j’ai utilisé le méthyl-sulfonyl-méthane dit soufre organique MSM pour tout à fait autre chose que la tendinite et avec un succès inespéré : j’ai toujours eu des problèmes de sinus (j’en ai un malformé) ; en 2011 rhume banal stoppé au bout d’un jour, le lendemain, otite à droite soignée par homéopathe, disparue et réapparue et aussi à gauche, puis infection dans sinus, puis gorge etc. ; mucus presque purulent partout ; médecin parti en vacances ; allée aux urgences et non acceptée (on m’a dit qu’on ne prenait pas les sinusites aux urgences) ; dirigée vers la maison médicale où on m’a prescrit . . . des antidépresseurs ! ! ! devenue sourde comme un pot, incapable de manger pendant quasiment 1 mois ; puis remise tant bien que mal ;mais impression de mucus solidifié dans la tête ; suite à un article de M. Dogna, découvert le MSM et miracle : j’ai mouché des tonnes de mucus qui semblait se liquéfier avec quelques douleurs dans le nez et les oreilles, mais c’était un mal pour un bien ; je continue ma cure, mes acouphènes s’atténuent et parfois disparaissent ; ce produit est bon pour plein de problèmes ; je l’ai conseillé à une copine qui l’a elle-même conseillé à d’autres : effet boule de neige ; retours très positifs
Bonsoir et très belle et bonne année 2022!
J’aimerai avoir votre avis quant aux feuilles de moringa pour la tendinite ?
Merci pour votre lettre qui m’informe de tas de renseignements que j’ignore la plupart du temps.
A bientôt
Yamina
Bonjour et merci Yamina de votre joli message. Je vous adresse également tous mes vœux de bonheur. La moringa est effectivement antiinflammatoire. Je vous conseille un article chez Althéaprovence.
Bonkour,c est assez difficike de savoir quoi privilegier si ce n est le repos,l hyrratation,l acupuncture,l ostheopathie et enfin l argile et houtes lrs solutions naturopathiques.
Oui, vous avez raison. il faut tester et trouver sa solution