Vous avez choisi de jeûner chez vous et machinalement, pendant que vous prépariez le repas de vos enfants, vous avez mis un bout de quelque chose en bouche. Ou alors, durant votre jeûne, vous sentez un inconfort qui vous amène à prendre un jus ou une cuillère de miel. Est-ce que cela suffit pour rompre votre jeûne ?

Le jeûne est un état qui s’installe progressivement et dont la sortie se fait également progressivement. Il n’y a pas d’interrupteur qui passe de « en jeûne » – « plus en jeûne ».

Quand vous jeûnez, vous quittez un « état nourri », passez par un « état transitoire », celui du jeûne intermittent, pour finir en « état jeûne ». C’est un peu comme faire Paris-Marseille, en passant par Lyon.

Penser qu’à la première bouchée, vous retournez à la case départ, c’est un peu comme si, en route, vous ratiez la station-service et en concluez qu’il vaut mieux rentrer à Paris. Rien ne vous empêche d’envisager d’opérer un petit demi-tour, trouver la station, mettre du carburant et repartir ensuite vers Marseille. Ce n’est pas parce que vous avez loupé une sortie, que vous feriez-mieux de tout laisser tomber et de rentrer à Paris.

Ce qui veut dire que si vous avez besoin au cours de votre jeûne, d’une soupe plus réconfortante qu’un bouillon de légumes filtré, d’un jus supplémentaire ou d’une cuillère de miel, vous ne vous retrouverez pas catapulter à Paris. Vous acceptez juste de rouler quelques instants à 110 au lieu de 130 km/h. Rien ne vous empêche de repartir à pleine vitesse.

D’un point de vue plus scientifique, un petit apport n’est pas suffisant pour permettre à votre foie de refaire ses réserves de glycogène et d’engendrer le retour de la bascule métabolique vers l’anabolisme et le métabolisme du glucose.
La quantité n’est pas non plus assez importante pour activer et maintenir activé mTOR, la protéine qui joue un rôle-clé dans la régulation de l’autophagie, qui activée, inhibe la voie de l’autophagie.

Quelle est la limite ?

Pour que vous retourniez au point de départ, c’est à dire à un « état nourri », vous devriez consommer selon votre constitution, vos habitudes de vie, plus de 250 à 350 calories par jour et moins de 20 g de glucides par jour.

  • Un jus de 150 ml composé essentiellement de légumes (3/4) et de fruits (1/4) apporte 40 calories et 8 g de glucides
  • Une cuillère à soupe de miel apporte 30 calories et 12 g de glucides

Pourquoi ne pas envisager de consommer des calories lipidiques ?

  • Une cuillère à soupe de purée d’amandes apporte 100 calories mais que 1 g de glucides
  • Une cuillère à soupe d’huile de coco apporte 130 calories mais que 1 g de glucides
  • Un carré de chocolat apporte 60 calories mais que 5 g de glucides

Jeûne et chocolat, voilà une idée réjouissante !

Pour aller plus loin : Jeûne et jeûne intermittent, quelles différences ?

Partager sur Facebook Publié le 21 février 2022 par Laura Azenard.

Un commentaire

  • Elisabeth Ranque

    Je me permets de vous poser une question.
    J’ai fait un jeune de 7 jours
    rompu le jeune avec compote, soupe de riz, petit morceau d’avocat 1/4 le soir yaourt de soja compote.
    le deuxième jour : matin compote yaourt de Soja et graine de lin moulues, midi soupe de légumes petite salade verte et salade de fenouil 1 galette de riz et 1 cracker fin graine de lin moulu +++ Très fatiguée je suis quand même allée me promener une heure, en rentrant j’étais épuisée j’ai dormi de 17h à 7 h du matin bouche pâteuse+++
    J’ai déjà fait plusieurs jeune je n’ai jamais eu ces sensations, j’étais fatiguée avant le jeune.
    Est-ce une mauvaise reprise d’alimentation ou dois je chercher une autre cause.
    Merci

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